
Le tribunal administratif de Grenoble a estimé mardi qu’il n’y avait pas de décision urgente sur l’annulation de la vente d’un terrain par la commune de Valence (Drôme) à une école musulmane dont le directeur est accusé d’avoir des liens avec les Frères musulmans.
Le tribunal administratif de Grenoble a statué et refusé de statuer sur le fond de l’affaire de la vente d’un terrain par la commune de Valence (Drôme) à une école musulmane dont le directeur est accusé d’avoir des liens avec les Frères musulmans. Selon nos confrères de France Bleu, la justice a estimé qu’il n’y avait pas d’urgence à juger.
L’association Valeurs et Réussites, qui gère cet établissement sans convention, doit donc “faire appel de cette décision devant le Conseil d’Etat”, a regretté l’avocat de l’association Pierre-Etienne Moullé dans un communiqué.
En effet, ils avaient réclamé vendredi dernier devant le tribunal administratif de Grenoble, la suspension des négociations du conseil municipal de Valence qui a annulé la vente d’un terrain afin qu’il puisse être agrandi et mis sous contrat.
Lors du vote du 27 juin, cette vente de 8 000 m2 de terrain face à la mosquée et au centre de l’association a été annulée le 3 octobre. Le demandeur du LR de Valence, Nicolas Daragon, a déclaré qu’un appel compatissant avait été lancé par la province concernant l’état du sol du terrain et qu’un “avertissement” avait également été donné sur les activités de l’association.
Un article de Charlie Hebdo, paru cet été, pointait en effet les liens entre Valeurs et Accomplissements et les Frères musulmans.
Conflit association-commune
Selon l’avocat de l’association, la municipalité a utilisé une “excuse totalement fausse” sur la situation foncière et a déclaré à l’AFP qu’il s’agissait “d’un détournement de pouvoir, c’est-à-dire d’une utilisation des pouvoirs politiques et judiciaires à des fins étrangères”. que ceux pour qui ils ont été créés.”
Les accusations portées contre la municipalité ont été rejetées. En acceptant la vente, le procureur municipal a noté que son annulation était due à des “raisons d’administration de l’État”.
Selon Le Dauphiné Libéré, l’école musulmane avait reçu un avis favorable de l’Education nationale pour passer une convention avec l’Etat, à condition que ses places soient assorties. Grâce à son projet, elle a pu passer de 80 étudiants à plus de 200 étudiants.
Avant le vote du 3 octobre, l’édile de l’opposition Bruno Caseri (ex-LREM) a spéculé sur CNEWS que “quand on mène un projet comme celui-ci, on essaie de rendre les gens communautariens plutôt que de vivre dans une harmonie républicaine”.
Et d’ajouter qu’ils sont plus contre “s’il y a des doutes sur la relation avec les Frères musulmans”. L’avocat de l’association a qualifié l’article de Charlie Hebdo de “trompeur et sale”.