COI : La santé l’Indiaocéanie au ceur des échanges – International

Une cinquantaine de représentants des états membres de la COI et du SEGA – One Health Network, de l’unité de veille sanitaire de la COI et des partenaires institutionnels et techniques se sont réunis du 28 novembre au 02 décembre. L’objectif des échanges de cette semaine était double. Au début, il y a eu une discussion technique sur des sujets de grand intérêt, avant d’aborder les résultats de l’année écoulée, les besoins des États membres et la programmation pour les deux prochaines années.

Ce SEGA – One Health Network, qui rassemble plus de 300 professionnels de santé d’Indianocéanie, est une plateforme de référence pour la collaboration en santé, et prône l’approche One Health : ” [La COI] s’est doté d’une approche globale innovante de la santé publique, intégrant la protection de l’homme, de l’animal et de l’environnement dans une ” seulement la santé », et ce, face au contexte sanitaire difficile exacerbé par la pandémie de Covid-19, sans oublier les nouveaux risques sanitaires actuels liés au changement climatique. », a rappelé le général Richard Rakotonirina, ministre de la Défense nationale, ministre des Affaires étrangères par intérim et président du Conseil des ministres du CIO.

Maintenir le renforcement des capacités de veille et de réponse face aux

Depuis 2009, le réseau SEGA – One Health travaille au renforcement des capacités de surveillance et de réponse de l’Indianocéanie. Ce COPIL a été l’occasion de montrer l’utilité concrète de cette plateforme régionale, notamment pour l’année 2022 : la riposte au Covid-19, le renforcement de la surveillance entomologique, la mise en place de plateformes nationales One Health, la digitalisation de l’encadrement, la formation sur le terrain . Épidémiologie, biosûreté et biosécurité en laboratoire, surveillance communautaire, etc.

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Les maladies à potentiel épidémique continuent de faire partie de la vie quotidienne de la population. Covid-19, paludisme, arbovirus ou maladies sensibles au climat […]. Nous devons donc maintenir notre vigilance et améliorer notre capacité de réaction. », rappelle le ministre de la Santé publique de Madagascar, le Pr. Zély Arivelo Randriamanantany.

Il s’agit en fait de renforcer la résilience de l’Indianocéanie en étant mieux préparé à faire face aux défis sanitaires. Pour Mathieu Thenaisie, directeur adjoint de l’AFD pour Maurice et les Seychelles : ” Apprendre à faire face aux épidémies, c’est aussi imposer collectivement une approche territoriale régionale, reconnaissant une certaine convergence des vulnérabilités […]. L’expérience de la dengue, du Chikugunya ou du Zika, qui prouve que les virus ne connaissent pas les frontières humaines, a ainsi conduit la COI à structurer le réseau SEGA – One Health, dont l’existence s’est révélée si déterminante au temps de l’émergence du Covid-19. 19. »

Le secrétaire général du CIO, Pr. Vêlayoudom Marimoutou, a également souligné que la santé publique est un préalable au développement durable de la région : « En travaillant pour améliorer la santé de l’Indianocéanie, nous contribuons également à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à l’économie, à l’éducation et à la formation, à l’innovation, à l’adaptation au changement climatique et bien plus encore ! […] La santé est un bien public mondial au cœur de notre résilience. »

Résistance aux antibiotiques, maladies non transmissibles, maladies sensibles au climat et recherche opérationnelle

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Articulé autour de différents pôles d’excellence thématiques, le réseau SEGA – One Health garantit la pertinence de ses domaines d’activités, prenant ainsi en compte les enjeux prioritaires intéressant les Etats membres de la COI, pour assurer une réponse intégrée. “L’approche intégrée […] 2022 encore développé […] en élargissant les domaines d’intervention : maladies non transmissibles, santé des plantes et recherche opérationnelle après deux ans d’intégration du changement climatique et de ses effets sur la santé », a déclaré Anna Cichocka de la Délégation de l’Union européenne à Madagascar et aux Comores.

Les recommandations qui émergeront lors de ces rencontres permettront donc de mettre en lumière les activités prioritaires à mener pour les années à venir, notamment avec le développement de la recherche opérationnelle et d’un cadre de suivi et d’évaluation du SEGA-One Health Network. Ce cadre permettra, entre autres, d’évaluer les résultats obtenus depuis le lancement du SEGA – One Health Network.

La lutte contre les maladies non transmissibles (MNT) sera renforcée par l’intégration de cette thématique dans la formation FETP mais aussi par l’amélioration des outils permettant d’obtenir des statistiques fiables et régulières à travers le logiciel DHIS2 (Note : gestion des informations de santé qui déjà par les États membres) ou par la recherche opérationnelle. Par ailleurs, le développement d’un plaidoyer sur la prévention primaire sur la réduction des facteurs de risque, notamment pour le diabète, a été annoncé.

La lutte contre la résistance aux antibiotiques a également retenu l’attention des participants. Outre la surveillance en laboratoire, il y a entre autres la prévention et le contrôle des infections dans les hôpitaux, le renforcement des capacités, la sensibilisation au bon usage des antibiotiques mais aussi le renforcement de la communication des risques (plaidoyer).

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Concernant le risque vectoriel, l’objectif va se multiplier : renforcer les capacités de lutte antivectorielle au niveau régional et opérationnaliser la surveillance entomologique aux Comores, à Madagascar et aux Seychelles, ainsi que le suivi de la résistance des moustiques aux insecticides.

Formation régionale, équipement, déploiement d’expertise, atelier régional et simulation de crise sont autant de moyens mis en œuvre pour y parvenir.

Pour les syndromes et maladies climato-sensibles, l’accent sera mis sur la collecte, l’analyse et la capitalisation des données sur les maladies liées aux données climatiques. Ce sujet est principalement abordé par la recherche opérationnelle pour disposer, entre autres, d’outils prédictifs. Des manuels techniques et des documents de plaidoyer sur les mesures d’anticipation et de réponse à déployer face aux risques sanitaires liés au climat sont également en cours d’élaboration par SEGA – One Health Network. Et cela dans le respect du contexte national et régional.

Outre les formations thématiques prévues et le renforcement des capacités, d’autres perspectives ont été annoncées pour renforcer le partage d’informations, d’expertise et d’expérience : coopération avec d’autres réseaux régionaux de veille et de riposte, dans le cadre de la complémentarité et en cohérence avec la notion de santé globale, et enfin l’organisation d’un congrès international One Health.

Initialement prévues jusqu’à fin 2023, les activités du réseau SEGA – One Health devraient se prolonger jusqu’en décembre 2024.

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