
Le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau (ancien LR) a annoncé lundi qu’il n’avait pas l’intention de démissionner, s’il est mis en examen dans le cadre de l’information judiciaire sur l’affaire du black-out vidéo ouvert depuis fin août.
“La personne accusée est toujours présumée innocente et donc si ce statut est atteint, cela ne changera pas complètement la façon dont je suis aujourd’hui pour mener à bien le travail que Stéphanois m’a confié.», a-t-il annoncé en conseil municipal, en réponse à une question de l’opposition.
“Que feriez-vous si vous étiez poursuivi demain ou dans quelques mois ?“, a demandé le chef de file de l’opposition municipale de gauche, Pierrick Courbon, qui l’accuse”continuer à diriger la ville comme si de rien n’était“et de”jouer la carte de la décadence“.
VOIR ÉGALEMENT – La fausse affaire à Saint-Etienne : le maire “a donné sa version des faits” à d’autres élus
A lire aussiGaël Perdriau, qui est exclu des Républicains, porte plainte contre le parti et Éric Ciotti.
“Ne croyez pas ce que vous voyez et ce que vous entendez (…). Attendez de connaître toute l’histoire avant de juger.», a réagi le maire évincé des Républicains après une série de révélations de Mediapart sur un faux chantage visant son ancien adjoint centriste Gilles Artigues.
C’est dire qu’accusé par M. Artigues, interpellé mi-septembre, décrit dans des enregistrements audio accablants publiés par Mediapart, M. Perdriau a toujours clamé son innocence. Cependant, le scandale l’a conduit à licencier son directeur de cabinet puis à démissionner de ses fonctions de représentant de la ville et de la Métropole de Saint-Étienne, tout en étant également l’adjoint au maire accusé d’avoir pris des photos compromettantes.
Problèmes avec Mediapart
Lundi, M. Perdriau a également dû justifier son action en justice pour bloquer la publication de nouvelles révélations par Mediapart, que le site d’information a qualifié de “censure précédente» qu’il conteste en justice.
“Comment accepter d’associer Saint-Étienne à ce manque de respect ?s’est interrogé Olivier Longeon, patron du groupe écologiste. Le maire a dit que c’était “nouvelles accusations de conversations privées, de langage excessif, de colère“, basé sur “inscriptions illégalesfaite par son premier adjoint.
A lire aussiChantage à la sextape : Le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, a été exclu des Républicains.
Il a accepté les parolesinsultant et sans fondement mais dans l’espace privé et confiné de mon bureau, dans un moment de grande détresse avec mon adjointdans cet enregistrement de novembre 2017.
“Ne t’associe pas à ces salauds qui veulent me faire tomber“, a-t-il commencé en parlant d’une affaire”haine et malSelon lui, cela dépend de ses positions au sein de son parti. “Je pense que jusqu’à ce que ces gens aient ma peau, ils continueront à me calomnier», a insisté M. Perdriau lorsque des centaines de manifestants se sont rassemblés devant la mairie à l’appel d’un groupe de gauchistes, réclamant sa démission.