
Merouane, 23 ans, a été tué dans la rue dans la soirée du 31 octobre, lundi. Voici ce que l’on sait de ce drame.
L’émotion était vive dans le quartier des Prés Saint-Jean mardi, au lendemain de la mort de Merouane, 23 ans. Famille et amis réunis rue Edmond-Rostand, en contrebas de l’immeuble où habitait ce garçon du quartier, père de deux jeunes filles de 1 et 3 ans, reconnu par tous pour sa “sympathie et sa générosité”, et par ses proches comme “travailleur , exemplaire et sans incident.”
“Merouane, tout le monde dans le quartier le connaissait, il n’avait que des amis, explique un de ses cousins. Il travaillait dans une entreprise de charpente métallique. Il jouait aussi au foot à La Grand-Combe, où il était gardien de but.”

Merouane avait 23 ans.
Merouane lui a envoyé un message qu’ils reviendraient et le tueraient
Rien n’aurait pu être déterminé à l’avance qu’il mourrait en pleine rue ce soir du 31 octobre, d’une balle dans la gorge. Selon les éléments recueillis auprès de ses proches, ce drame se déroulerait le matin, l’après-midi, face à un conflit amoureux. Merouane va avoir une bagarre “avec plusieurs hommes”, ce dernier étant aggravé dans l’entourage de son ex-petite amie, la mère de ses deux enfants.
“Il a gardé sa relation avec sa mère. Ils avaient la garde partagée. Il passait du temps avec ses enfants, qu’il aimait”, raconte Emmanuel, son oncle, qui fait état de “quelques échanges de coups” entre eux. Merouane et ses agresseurs, ainsi comme des menaces.« Merouane lui a fait passer un message qu’ils reviendraient et le tueraient », poursuit Emmanuel.
La voiture s’est arrêtée et un homme a tiré
Quelques heures plus tard, vers 21h30, Merouane descendit alors la rue Sully-Prudhomme. Un témoin également membre de la famille de la victime a décrit l’incident comme suit : « J’étais avec Merouane, qui fumait, lorsqu’une voiture s’est arrêtée à sa hauteur. Un homme derrière la voiture a baissé sa vitre. Il a pointé une arme et Merouane l’a frappé à la gorge et à la poitrine. Il n’a rien pu faire, tout est allé si vite.
Il a été rapporté que le décès de la victime a été confirmé quelques minutes plus tard, lors de son transport à l’hôpital d’Alès.
Pas de détention
Mardi, on ne savait toujours pas quelle arme avait été utilisée pour le meurtre. Une source policière décrit une « arme de chasse », des témoins disent un « fusil à pompe ». Au bout du compte, la police n’a toujours pas montré de lieu de détention. L’enquête sur le meurtre est confiée au service départemental de police judiciaire de Montpellier par l’intermédiaire de l’antenne de Nîmes du Gard.
Aux Prés Saint-Jean, c’est encore la folie qui règne parmi les familles et les proches. “Il y a beaucoup de soutien qui vient du quartier”, raconte Emmanuel, son oncle, qui explique que Merouane sera généralement inhumé le lundi, après deux jours de veillée.