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Les dirigeants nigérians et leurs partenaires publics et privés se sont réunis à Paris les 5 et 6 novembre pour présenter le Plan de développement économique et social 2022-2026. Un plan de 29,6 milliards d’euros qui vise à consolider les bases du développement du pays et à transformer radicalement son économie.
” Notre ambition est de réduire le taux de pauvreté de 43 % en 2022 à 35 % en 2026… »
Pour Mohamed Bazoum, le président du Niger, le PDES 2022-2026 est une nécessité vitale pour permettre à son pays de relever le défi majeur de la pauvreté. Face à une forte démographie, une agriculture encore largement dépendante du climat, mais aussi des problèmes de sécurité, le Niger entend investir dans le capital humain, la gouvernance et la transformation de son économie. Rabiou Abdou, ministre du Plan du Niger, est l’artisan du PDES.
” La transformation de l’économie suggère la création d’industries à partir de la matière première que nous produisons, c’est-à-dire notre production sylvo-agro-pastorale. Ces industries vont non seulement générer de la valeur ajoutée, qui va alimenter les ressources publiques par la collecte des impôts, mais surtout créer des emplois pour les jeunes que nous formons en investissant dans le capital humain. »
Une participation de la Banque Africaine de Développement
Le Niger a quantifié son plan à 29,6 milliards d’euros. L’Etat s’engage à fournir 13,4 milliards sur ses ressources. Elle attend 10 milliards d’euros de ses partenaires institutionnels et 6 milliards du secteur privé. La BAD, la Banque africaine de développement, a déjà supprimé le chéquier.
Marie-Laure Akin-Olugbade, vice-présidente de la BAD : ” Nous vous proposons d’engager un montant de 1 500 milliards de francs CFA. Il s’agit de nouveaux engagements dans le domaine des infrastructures, comme les transports et l’énergie, notamment les énergies renouvelables “.
Aides à la décision pour les investisseurs
La France, l’Union européenne, la Banque mondiale, la Banque islamique de développement, mais aussi de nombreux partenaires bilatéraux et multilatéraux ont répondu présents. Le Niger s’appuie également sur le secteur privé. Le PDES propose aux investisseurs une série de grands projets clés en main industriels, énergétiques ou miniers.
” Pour ces projets, nous avons réalisé des études de faisabilité détaillées. Dans toutes les tailles. Les dimensions économiques, financières, environnementales ou sociales. Ainsi, ces études de faisabilité étant disponibles, tout investisseur peut consulter les différents projets et se dire immédiatement « si j’investis autant, c’est ce que je vais gagner ». Ce travail a été soutenu par la Banque mondiale et sa filiale, la SFI. Ainsi, nous fournissons aux investisseurs des aides à la décision », explique Rabiou Abdou.
Ces études de faisabilité ont été confiées à un grand cabinet d’audit international. Niamey entend donc mettre toutes les chances de son côté.