Les sombres prévisions du FMI pour l’économie européenne en 2023, entre forte inflation et croissance faible

Inflation galopante et faible croissance sur fond de crise énergétique et d’incertitude sur la guerre en Ukraine : c’est le scénario économique qui attend l’Europe en 2023, et c’est sans doute l’un des pires possibles. “La vision européenne s’est considérablement assombrie”, alerte le Fonds monétaire international (FMI) dans ses nouvelles prévisions économiques pour le Vieux Continent, publiées dimanche 23 octobre.

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“Le ralentissement de la croissance est généralisé et plus de la moitié des pays de la zone euro connaîtront une récession technique”, soit une baisse du produit intérieur brut (PIB) sur deux trimestres consécutifs, renchérit Alfred Kammer, directeur du département Europe du FMI. En effet, la zone euro devrait croître de 3,1% en 2022, toujours tirée par la reprise post-Covid du premier semestre, mais de seulement 0,5% en 2023, prévoit l’institution. En avril, le FMI tablait toujours sur 2,3% pour 2023.

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Dans le détail, l’Allemagne (−0,3 %) et l’Italie (−0,2 %) devraient connaître une récession en 2023, plus touchées par la crise de l’énergie que la France (0,7 %) ou l’Italie Espagne (1,2 %) ). La région que l’institution de Washington désigne comme Europe émergente – principalement l’Europe centrale, orientale et méridionale – devrait, quant à elle, augmenter (hors pays touchés par le conflit : Ukraine, Biélorussie et Russie) de 4,3 % cette année et de 1,7 % en 2023, contre 2,8% prévu en avril.

Pouvoir d’achat laminé

L’Ukraine devrait voir son PIB se contracter de 35 % en 2022. Les économistes du FMI se méfient de toute prévision 2023 pour Kyiv, car personne ne sait jusqu’où s’étendront les destructions humaines et matérielles causées par l’agression russe. “Les risques seront exceptionnellement élevés durant l’hiver 2022-2023”ils mettent également en garde, citant une éventuelle escalade de la guerre, le risque de montée des tensions en Asie qui pourrait perturber davantage les chaînes d’approvisionnement, la menace nucléaire ou encore l’arrêt complet des flux de gaz russes restants.

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Conjugué à un hiver rigoureux, cela pourrait entraîner des pénuries, des rationnements et coûter jusqu’à 3 % de PIB supplémentaire aux pays les plus exposés, notamment les pays enclavés d’Europe centrale et orientale. “La sécurité énergétique sera également un enjeu jusqu’en 2024 car il pourrait être particulièrement difficile de remplir les stocks de gaz en 2023”ajoute Alfred Kammer.

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Sans surprise, l’inflation, déclenchée par la crise énergétique – mais pas seulement – ​​est un problème majeur pour tout le continent. En moyenne, les prix de l’énergie et de l’alimentation expliquent 70 % de l’inflation cumulée jusqu’en août dans la zone euro et 60 % dans l’Europe émergente. La forte dépréciation des monnaies européennes, dont l’euro, par rapport au dollar a également joué un rôle. Alors que l’indice des prix devrait augmenter de 8,3 % en 2022 et de 5,7 % en 2023 dans la zone euro, les pays baltes sont particulièrement touchés (17,6 % en Lituanie en 2022). Comme dans les Balkans, où il dépassera 10 % en 2022 un peu partout.

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