
Nouvelles générations = nouvelles attentes
Fini le temps où la vie professionnelle était la base du quotidien des gens. Les nouvelles générations (Y et Z) n’ont plus le même rapport au travail. Désormais, c’est sa vie personnelle qui précède son engagement professionnel. Cette dernière ne l’est pas forcément pour autant, mais il faut qu’elle soit profondément alignée sur les valeurs du candidat, qu’elles soient politiques, sociales et/ou environnementales. Surnommés « salariés mercenaires », ces nouveaux salariés recherchent la flexibilité, la flexibilité organisationnelle, le lien social, et ont tendance à être plus volatils et mobiles que leurs aînés.
Ceux qui disent nouvelles attentes impliquent nécessairement une approche renouvelée du recrutement et de la communication. Plus intransigeants que leurs prédécesseurs sur le cadre professionnel (contenu du poste, dimension RSE, projet commercial…) qu’ils recherchent, les candidats d’aujourd’hui s’informent davantage avant de postuler. Les entreprises doivent donc se réinventer, tant sur le fond que sur la forme, pour attirer et retenir les meilleurs talents.
La promesse employeur : un élément décisionnel fort pour les candidats
Concrètement, on peut presque dire aujourd’hui que c’est le candidat qui choisit l’entreprise et non l’inverse. Travailler sur votre promesse employeur (appelée EVP – Employer Value Proposition) est donc crucial. Selon Link Humans, une marque employeur forte augmente de 50 % le nombre de candidatures qualifiées. Et ce n’est pas tout : l’image perçue de l’entreprise (y compris en ligne) doit être cohérente avec celle projetée par l’organisation. Ceci constitue une preuve de respect de la promesse affirmée de l’employeur et un engagement de confiance envers les candidats. 67% d’entre eux seraient également prêts à accepter un salaire inférieur si l’entreprise a une bonne image sur le web.
C’est une question de transparence et d’incarnation : que représente l’entreprise ? comment vous situez-vous dans la société ? quelle est sa réputation ? ce dernier est-il conforme à sa promesse de marque ? Cela fonctionne aussi pour la fonction publique. Prenons l’exemple d’une commune (voire de l’Education Nationale ou de la Police) qui souffre d’un déficit d’image. Pour renforcer les métiers qu’elle propose, elle doit définir et affirmer ses piliers de valeurs, construire sa proposition employeur, redorer l’image des moyens d’accès (notamment la concurrence de la fonction publique), et transmettre ces éléments différents sur les canaux de communication plébiscités. . de leurs objectifs.
D’un point de vue purement communicationnel, la meilleure façon d’agir sur votre image est de respecter votre promesse au patron. De “simples” fonctions support, les services RH sont devenus aujourd’hui la vitrine de l’entreprise, et de sa promesse envers l’employeur. Il est essentiel qu’ils s’engagent dans une démarche marketing de leurs actions pour construire une marque employeur authentique et incarnée.
Contrat social : il ne suffit pas de dire
Au-delà de ses résultats financiers, la richesse d’une entreprise repose sur son capital humain et sa capacité à fidéliser et engager ses collaborateurs dans un projet commun. Il est donc essentiel d’aligner réalité commerciale et principes éthiques, d’abord en interne. Réglementer la politique de rémunération ou agir sur la flexibilité du travail ne suffisent pas. Il s’agit de considérer l’expérience du salarié dans sa globalité, et dans la durée. Il s’agit certes des conditions de travail, mais aussi de l’impact social de l’entreprise, de son engagement de long terme pour un monde plus juste et plus responsable.
Chaque salarié doit être considéré pour ce qu’il apporte à l’entreprise, mais aussi en fonction de ce que l’entreprise lui offre. Seul cet équilibre permet de construire une relation saine et positive tant pour l’individu que pour l’entreprise collective. C’est la clé du contrat social qui lie l’organisation à ses contributeurs.
Le collaborateur RH, nouvel ambassadeur de l’entreprise
Dans ce contexte particulier, le principe dedéfense des employés est poussé à son paroxysme. Les collègues RH jouent un rôle influent auprès des candidats, mais aussi auprès des employés. L’équilibre de l’offre et de la demande s’est inversé sur le marché du recrutement, ils sont aussi chargés d’animer un vivier de candidats qu’il faut entretenir, alimenter en contenu… Ces influenceurs d’un nouveau type interviennent sur les plateformes digitales telles que LinkedIn, Instagram , mais aussi Snapchat, Spotify, Waze et TikTok. Cela vous permet également de construire votre visibilité avec un objectif très présent sur ces supports : les talents de demain.
Et il fonctionne! Au-delà des résultats en termes de recrutement et de fidélisation, le salarié, ainsi engagé dans le projet de l’entreprise, retrouve la cohérence recherchée entre la promesse de l’employeur et ses valeurs. Cette situation est un moteur pour les organisations qui investissent dans cette démarche, développent une promesse forte et accompagnent leurs collaborateurs dans leur parole.
Aujourd’hui, la promesse patronale est l’un des principaux atouts du contrat social qui lie les salariés aux entreprises. Il s’agit de l’incarner au quotidien, et de véhiculer l’état d’esprit d’une entreprise en toute transparence. C’est le nouveau rôle – vraiment crucial – des collaborateurs dans les services des ressources humaines !