
Avec plus de 30 000 emplois, l’enseignement supérieur de la région toulousaine génère des retombées économiques de plus de 2 milliards d’euros, selon une récente étude de l’Agence d’aménagement et d’urbanisme (AUAT).
On en parle peu, mais l’université et les Grandes Ecoles – soit 31 établissements recensés par l’Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées – ont un poids économique important sur le territoire.
Mis en lumière par l’étude publiée en décembre dernier par l’Agence de l’Urbanisme et du Développement (AUAT) qui s’intéresse à l’impact économique des onze intercommunalités de l’Association du dialogue métropolitain de Toulouse (ADMT), soit 240 établissements d’enseignement supérieur qui accueillent plus plus de 147 000 étudiants. . La plupart – près de 123 920 étudiants – se situent à Toulouse et sa métropole. Eux aussi sont considérés comme des consommateurs potentiels.
27 000 emplois créés
« Au même titre que pour le personnel des établissements, les étudiants génèrent de leur présence et de leur consommation sur un territoire des emplois et des revenus pour les actifs de ce même territoire », note l’étude. Rien qu’à Toulouse, où se situent les trois principales universités de Midi-Pyrénées (Paul Sabatier, Jean Jaurès et Capitole), les retombées économiques génèrent plus de 1,7 milliard d’euros par an et plus de 27 000 emplois.
Les établissements d’enseignement supérieur, « complétés par l’offre de formation des lycées et de nombreux établissements privés qui proposent des formations post-bac, forment chaque année plusieurs dizaines de milliers de diplômés qui vont enrichir le « capital humain » des territoires et alimenter les marchés locaux. . emplois et à l’extérieur », assure l’AUAT.
“Une approche fonctionnelle des retombées”
Comment ces derniers évaluent-ils le poids économique de l’enseignement supérieur ? “L’estimation des retombées économiques repose principalement sur une approche fonctionnelle des établissements détaillant et quantifiant les richesses et les emplois attribuables aux activités quotidiennes d’accueil et de formation des étudiants, précisent les experts. Cependant, ce n’est pas la seule source de bénéfices pour les territoires. Bien d’autres critères, plus intangibles, doivent être pris en compte lorsqu’il s’agit d’évaluer les effets de « levier », au sens large, de l’enseignement supérieur sur l’économie.
L’enseignement supérieur coûte cher, mais il rapporte aussi beaucoup, sans que cela soit particulièrement visible pour l’intercommunalité, résume l’étude AUAT.
« Parmi les retombées directes figurent les emplois du personnel des établissements résidant sur les territoires des membres de l’EPCI, indiquent les experts. 10 650 équivalents temps plein (ETP) sont donc comptabilisés dans le périmètre du Dialogue Métropolitain de Toulouse. La métropole de Toulouse concentre à elle seule 9 990 emplois directs et les villes moyennes autour d’un millier d’ETP.Les communautés urbaines de la Grande Albigense et de Tarbes-Lourdes-Pyrénées comptent également un nombre important d’emplois directs, avec respectivement 380 et 340 ETP. “.
Trois indicateurs à retenir
1. Le personnel de l’établissement : les salariés, de par leur statut, assurent le contingent d’emplois généré par la présence des établissements d’enseignement supérieur. Ils produisent et distribuent des richesses par leurs dépenses sur leur territoire de résidence (loyers, transports, services, biens de consommation, etc.).
2. Dépenses institutionnelles : en mobilisant des entreprises locales pour répondre à leurs besoins en fournitures, services, entretien ou dépenses de fonctionnement (eau, électricité, télécommunications, etc.), les établissements génèrent des revenus pour le territoire observé.
3. Étudiants : quant au personnel des établissements, les étudiants génèrent de leur présence et de leur consommation sur un territoire des emplois et des revenus pour les actifs de ce même territoire.