
Alors que les concertations sur la réforme des retraites touchent à leur fin et que le Gouvernement doit présenter les premiers arbitrages le 10 janvier, le sujet reste explosif, notamment concernant le report de l’âge de la retraite à 65 ans qui cristallise l’opposition.
Plus généralement, le passage à la retraite se traduit par une baisse des revenus ; ainsi, en 2020, le taux de remplacement, c’est-à-dire le rapport entre le montant des derniers revenus d’activité perçus et la pension de retraite, était de près de 75 %.
Pour anticiper cette baisse future des revenus, il est indispensable de PDG de ils préparent leur retraite pendant leur vie active, et ce, au moins une fois passé le cap de la quarantaine, c’est ce qu’indique Yves-Marie Birot, expert-comptable – commissaire aux comptes au Cabinet Sorec et grand promoteur de l’attestation de départ à la retraite 2022 de Factorials. Maintenance.
Previssima – En matière de retraite, quel type d’accompagnement apportez-vous aux chefs d’entreprise ?
Yves-Marie Birot – Tout d’abord, d’un point de vue plus global, lors de la création de leur entreprise, j’ai fait le point avec mes clients chefs d’entreprise sur leur protection sociale essentielle (retraite, santé, prévoyance, etc.).
Concernant la retraite, j’essaie d’être présent auprès d’eux en attirant leur attention sur le fait qu’il est essentiel qu’ils s’intéressent à préparer leur retraite, je m’assure qu’ils valident chaque année leurs quatre trimestres de retraite.
Mon rôle est de les sensibiliser au thème de la retraite dans le but d’assurer sa mise en œuvre.
Pourquoi pensez-vous qu’il est nécessaire de préparer sa retraite pendant sa vie active ?
Les pensions des régimes obligatoires sont bien inférieures aux revenus perçus pendant la vie active. En effet, la retraite de base est faible puisqu’elle ne peut être supérieure à 50% des 25 meilleures années plafonnées au plafond annuel de la sécurité sociale (PASS).
Ainsi, une personne cotisant pendant 25 ans au plafond de la Sécurité sociale aurait moins de 20 000 € de pension annuelle, soit 1 600 € par mois avant prélèvements sociaux.
Face à cette baisse attendue des revenus, nous insistons sur le fait que les chefs d’entreprise doivent préparer leur retraite une fois qu’ils auront atteint la quarantaine.
Quant aux jeunes générations, elles ne croient pas à une future retraite. Il faut les convaincre de se préparer pour éviter le « décrochage » financier entre les revenus avant et après la retraite.
Il faut aussi garder à l’esprit que les besoins financiers des 10 premières années de retraite sont importants car c’est à ce moment que les retraités (et possiblement leurs conjoints) veulent réaliser leurs rêves (voyages, etc.).
Dans cette perspective, quel est l’intérêt du bilan retraite ?
L’intérêt du rapport de retraite est double. Tout d’abord, il vous permet d’estimer votre date de départ à la retraite ainsi que le montant prévu de vos revenus à cette date.
Le budget nous permet d’étayer nos recommandations en faveur des mesures à mettre en place par le dirigeant pour optimiser sa retraite mais aussi sur le montant à épargner pour atteindre le niveau de pension souhaité, par exemple grâce à la mise en place de contrats de prévoyance. épargne-retraite complémentaire ou recours aux mécanismes offerts par les régimes obligatoires – retraite progressive, cumul emploi-retraite, récupération de trimestres.
Un autre intérêt du budget retraite est de s’assurer que la carrière est complète, de vérifier les éventuelles anomalies sur le relevé de carrière et, le cas échéant, d’entreprendre des démarches auprès de l’organisme pour rétablir les droits.
Justement, quels sont les dispositifs qui permettent au dirigeant d’optimiser sa retraite ?
Il existe de nombreux dispositifs pour améliorer le montant de votre retraite, comme les placements financiers (PER, épargne salariale) ; Je pense notamment à la loi PACTE qui a créé le plan d’épargne retraite (PER). Depuis 2020, cette enveloppe remplace les anciennes solutions d’épargne retraite tout en offrant de nouveaux outils avantageux, à savoir :
- effectuer des versements volontaires déductibles à l’entrée ou à la sortie, au taux choisi par le souscripteur ;
- avoir un éventuel up-up dans le cas d’un fonds ouvert dans une entreprise ;
- opter pour un capital, une rente ou une combinaison des deux ;
- bénéficier des cas de déblocage anticipé en cas de force majeure et pour l’acquisition de la résidence principale.
Si les conditions sont réunies, la « cerise sur le gâteau » est la déduction fiscale et donc une éventuelle économie d’impôt sur les sommes versées.
En tant qu’expert-comptable, je ne propose pas de contrat d’épargne retraite, j’ai orienté mon client vers son assureur habituel, à défaut d’en conseiller un.
De plus, le dirigeant a la possibilité de revenir sur des placements immobiliers, ce qui, à travers les loyers perçus, peut constituer une solution intéressante pour compléter sa pension de retraite.
Enfin, dans certains cas, je peux vous conseiller d’opter pour un statut social plutôt qu’un autre. Prenons l’exemple d’un ancien client depuis de nombreuses années, qui vient me voir pour une affaire ; Je leur conseille plutôt de créer une SAS et donc d’opter pour le statut social de salarié-assimilé pour conserver leurs droits futurs.
Lorsque la rémunération dépasse le plafond de la Sécurité sociale, se pose la question de l’arbitrage rémunération/dividende. En effet, les cotisations sur salaires versées au-delà de ce plafond ne sont pas productrices de droits futurs.
La fiscalité sur les dividendes est faible, avec un acompte sur l’impôt sur le revenu de 12,80% et une CSG de 17,20%, mais l’entreprise a auparavant acquitté l’impôt sur les sociétés.
Pour certaines entreprises en croissance, la transformation en SAS peut permettre au dirigeant d’acquérir de nouveaux droits à la retraite.
J’avais de réelles pénuries en termes de soutien à la retraite. J’avais, comme beaucoup, des idées préconçues sur certaines caractéristiques des régimes obligatoires comme le cumul des emplois et la retraite ou la retraite par phases.
La certification retraite Factorielles m’a donné l’opportunité de conseiller nos clients sur les stratégies d’optimisation de la retraite.
Par exemple, j’ai demandé à faire affirmer les droits à la retraite au 01/01/2023 d’un client, né en 1962 qui peut prendre sa retraite “carrière longue” pour éviter la réforme des retraites qui risque de repousser son âge de départ à la retraite.
La formation est vraiment un plus dans ce contexte.